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L'Avant-pays des Alpes
françaises
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Le lac d'Aiguebelette et le chaînon de L'Épine
À l'ouest des massifs subalpins septentrionaux*
de la Chartreuse, des Bauges et des Bornes le Bas Dauphiné,
au sud de Pont-de-Beauvoisin, et, au nord de cette localité,
le Bas pays savoyard, constituent ce que l'on peut
appeler l'Avant-Pays alpin. Ces secteurs ont un relief
moins montagneux, qui se caractérise par sa faible altitude
moyenne et par la prédominance de larges dépressions
. Ils appartiennent du point de vue géologique au domaine
marginal, le plus "externe" des Alpes (c'est-à-dire
situé du côté convexe de l'arc alpin) et font
transition avec le Jura.
Du point de vue de la nature des roches, l'avant-pays
alpin est bien typé par l'importance, souvent prédominante,
des accumulations de dépôts deltaïques marins,
dits "molasses". Ces roches ont été abandonnées
au Tertiaire
récent (Miocène), par les fleuves qui descendaient
de la chaîne alpine naissante, dans une mer qui frangeait
la chaîne, le "sillon molassique péri-alpin"*.
Ils forment une lourde chape, sous laquelle les terrains plus
anciens, datant du Secondaire restent souvent masqués.
En effet ces terrains secondaires n'apparaissent
guère que dans des chaînons, souvent isolés,
où ils percent à la faveur de bombements anticlinaux
allongés, qui représentent la terminaison
méridionale de plis du Jura. De fait, leur série
stratigraphique présente toujours des caractères
jurassiens* accusés et leur style tend à être
coffré*, selon le modèle classique dans cette chaîne.
Les dépôts quaternaires y occupent
également de grandes surfaces car ils y tapissent la plupart
des dépressions (et y coiffent même souvent le sommet
des reliefs). Ils ont été déposés
pour beaucoup à la périphérie des langues
glaciaires qui descendaient des massifs alpins et leur étude
permet de reconstituer l'histoire du retrait des glaciers.
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