Les chaînons du Bas Dauphiné sont séparés de ceux du Bugey oriental par une ligne NW-SE correspondant au cours du Rhône en aval de Saint-Genix et à celui du Guiers à la latitude de Pont de Beauvoisin. Ils diffèrent par le fait que les premiers ne montrent pratiquement pas le soubassement (d'âge secondaire) du bassin molassique miocène du Bas Dauphiné, tandis que celui-ci constitue l'essentiel de l'ossature des chaînons dans les seconds.
Dans le Bas Dauphiné l'essentiel des problèmes de stratigraphie sont ceux qui sont posés par les formations quaternaires, qui y couvrent de grandes surfaces en masquant le bedrock molassique miocène. Ce dernier correspond au remplissage du sillon miocène périalpin.
Dans le Bugey oriental et dans les Chaînons
de l'avant-pays savoyard situés au nord du lac du
Bourget la succession stratigraphique des terrains sédimentaires
d'âge secondaire est celle des
chaînons du Jura qui se caractérise surtout par
l'importance plus faible qu'occupent les niveaux marneux dans
leur succession stratigraphique au Jurassique et au Crétacé,
si on la compare à celle des chaînons
subalpins. En fait les seules formations marneuses sont, en
bas de série, les marno-calcaires de l'Argovien ("Lusitanien"
des anciens auteurs) et, vers le haut, les alternances de marnes
et de calcaires argileux de l'Hauterivien.
On y remarque aussi que, du fait de l'épaisseur plus réduite
de la série, l'érosion y met à nu, dans les
coeurs anticlinaux, des couches plus anciennes (jusqu'au Lias
et même au Trias) que dans les chaînes subalpines.
La succession de faciès de la partie haute de la colonne stratigraphique (celle qui affleure le plus largement) peut être résumée par le tableau suivant (emprunté à GIGOUT et al., 1975) :