La montagne de Veyrier est constituée par un anticlinal dont la large voûte urgonienne plonge vers le nord au point d'être ennoyée sous les terrains du Tertiaire dès le passage du cours du Fier. La forme de ce pli est nettement "coffrée". Malgré cet aspect "jurassien" il est séparé de celui du Parmelan (de même forme) par un synclinal franchement couché dont le flanc inverse forme la crête du Mont Barret (ce synclinal est d'ailleurs affecté d'une faille extensive longitudinale, probablement antérieure au plissement).
Tout cet ensemble s'avère ne pas être
autochtone mais avoir été transporté en chevauchement
vers l'ouest. En effet, l'Hauterivien des pentes boisées
qui tombent sur Veyrier-du-lac recouvre (à la limite inférieure
des bois) un soubassement d'Oligocène qui représente
le prolongement, en rive est du lac, du coeur du synclinal de
Leschaux.
Il n'y a donc pas continuité des structures de part et
d'autre de la moitié nord du lac, celles des Bauges s'enfonçant
sous celles des Bornes extrême-occidentales.
Le chevauchement de Veyrier est certainement la réapparition de celui de la Fillière et son tracé indique qu'il a été déformé par le plissement : ceci converge avec le fait qu'il ne ressort pas dans la plaine molassique pour indiquer qu'il s'agit d'un chevauchement ancien, anté -Miocène.