Nom du fichier : http://www.geol-alp.com/h_vercors/lieux_vercors/chichilianne.html
Chichilianne, Tête Chevalière
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La dépression de Chichilianne a une
structure extrèmement simple : c'est un simple élargissement
de la combe monoclinale* ouverte dans les terrains du Crétacé
inférieur, qui montrent ici une prédominance particulièrement
accentuée des niveaux marneux. Ce trait stratigraphique
est cause de ce que, depuis le nord de la vallée de la
Gresse, le rebord subalpin est accidenté par un crêt
tithonique, qui double du côté de l'est celui du
Barrémien.
version
plus grande, muette, de cette image
La dépression de Chichilianne
vue du nord, depuis le col du Papavet.
La longue barrière du rebord subalpin, qui court
à la marge occidentale de la combe monoclinale* de Chichilianne,
depuis le Pas de l'Aiguille jusqu'à la Tête de Praorzel,
est dénuée de toute trace de falaise urgonienne.
Cette dernière, habituelle plus au nord (jusqu'au Mont
Aiguille), se dissocie en petits ressauts qui couronnent les abruptes
ravines ouvertes dans les alternances de calcaires et de marnes
du Barrémien inférieur. Les faciès bioclastiques
du Barrémien, qui forment ces ressauts, tendent eux-mêmes
à disparaître en direction du sud-est (c'est-à-dire
de droite à gauche).
Les pentes d'extrème gauche, garnies de Berriasien, correspondent
au revers du crêt tithonique de l'Aubeyron.
Du côté septentrional la dépression de Chichilianne est assez brutalement
fermée par la crête, orientée W-E, qui porte
le Mont Aiguille (voir la page "Donnière")
Du côté oriental la dépression de Chichilianne est limitée
par le revers boisé des crêts tithoniques de l'Aubeyron
au nord et de Platary au sud, séparés par le profond
ravin de Darne qui les entaille orthogonalement.
Du côté méridional elle se rétrécit
progressivement, jusqu'au col du Prayet, en s'inscrivant de plus
en plus étroitement dans les marnes valanginiennes de la
marge ouest du crêt de Platary.
Du côté ouest la dépression de Chichilianne est dominée
par les escarpements d'Hauterivien et de Barrémien inférieur
de la Tête Chevalière et du pas de l'Essaure, qu'échancre
profondément le vallon de Donnière, qui descend
du Pas de l'Aiguille.
même fenêtre
< image plus grande, muette > nouvelle
fenêtre
Les abrupts de Tête Chevalière, dominant Chichilianne
vus du nord-est, depuis le hameau des Riperts (au dessus de la
N75)
La monotonie des alternances marnes - calcaires argileux
de l'Hauterivien - Barrémien inférieur, qui forment
les abrupts ravinés de ce versant de la montagne, annonce
déjà les faciès vocontiens* qui se développent,
plus au SE, dans ces étages. Mais ces couches sont encore
riches en niveaux bioclastiques et présentent en outre
une épaisseur considérable : ces caractères
caractérisent les dépôts du pied du talus
qui ceinturait la marge sud -orientale de la plate-forme urgonienne
et faisait la transition avec le domaine des fonds pélagiques
vocontiens.
Les abrupts sont couronné de bancs massifs de calcaires
bioclastiques. Ils appartiennent encore au Barrémien inférieur
et s'intriquent par ravinements et indentations dans les faciès
plus marneux sous-jacents.
Les escarpements sombres et lités du
versant oriental de la Tête Chevalière se remarquent
à distance et notamment depuis la route N 75. Ils sont
pourtant formés par une tranche stratigraphique assez étroite
qui correspond seulement à la partie tout-à-fait
inférieure du Barrémien. Mais l'épaisseur
de ce niveau est particulièrement forte (environ 600 m,
à lui tout seul) ce qui s'explique par le fait qu'on se
trouvait ici, à cette époque, en bas de pente du
talus bordant la plate-forme urgonienne (voir l'aperçu
d'ensemble sur l'Urgonien
du Vercors).
version plus grande
, sans commentaires, de cette image
L'épaule orientale de la Tête Chevalière
et le versant méridional du Mont Aiguille
vus du sud, depuis les abords septentrionaux du Pas de l'Essaure
En premier plan un profond ravin entaille les monotones
alternances de marnes et de calcaires argileux de la partie basse
du Barrémien inférieur, qui forment l'épaule
orientale de Tête Chevalière et squi ont particulièrement
épaisses dans ce secteur.
Le vallon de Donnière s'engage vers la gauche (vers l'ouest),
derrière cette épaule où quelques conifères
peinent à s'accrocher.
Les calcaires massifs des falaises sommitales du Mont Aiguille
sont en fait des calcaires à débris de coquilles
qui se rattachent à la formation des calcaires de Glandasse.
L'âge de cette formation, dont l'aspect mime le véritable
Urgonien, correspond en fait à la partie haute du Barrémien
inférieur.
Carte géologique très simplifiée de
l'extrémité méridionale du Vercors
redessinée sur la base de la carte géologique d'ensemble
des Alpes occidentales, du Léman à Digne, au 1/250.000°",
par M.Gidon (1977), publication
n° 074
Cette carte est imprimable à l'échelle du 1/250.000°
: pour cela porter la résolution de 72 dpi à 200
dpi (ou imprimer avec une réduction à 36 %.) Pour
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géologiques au 1/50.000° à consulter : feuilles
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