Le Nivolet, La Doria , Le Peney |
Cette carte, établie d'après
les observations de l'auteur du site, rectifie les erreurs
de la carte au 1/50.000° du BRGM (seule existe, en 2002, la
première édition de cette carte, qui date de 1963).
On a seulement cherché à montrer la répartition
des diverses formations rocheuses superposées, sans indiquer
les hiatus d'observation introduits par la couverture quaternaire
(seuls ont été figurés le colmatage alluvial
de la vallée de Chambéry et les placages morainiques
de Vérel et de Saint-Jean d'Arvey, qui sont trop importants
pour que l'on puisse interpoler les contours qu'ils masquent).
|
figure agrandissable (nouvelle fenêtre) cFm = calcaires du Fontanil moyens, les plus massifs, souvent à pâte et à patine assez claire, donnant la falaise supérieure, la plus continue et la plus haute (n2F / Montmélian). cFi = calcaires du Fontanil inférieurs, plus argileux et plus lités, formant un ressaut moins marqué (partie haute, à bancs soulignés de rouge, de n1Cs / Montmélian). Be.mc = calcaires argileux gris du Berriasien moyen (partie basse de n1Cs + n1Ci / Montmélian). cM = "calcaire grossier de Montagnole" = faciès bioclastique de type Fontanil (banc souligné de rouge de n1a / Montmélian) Bei = Berriasien inférieur : calcaires argileux à ciment. |
On trouvera une carte du secteur situé immédiatement plus au sud-est (massif de Challes - Curienne), dessinée suivant les mêmes principes, à la page "Curienne : cartes". |
Le versant ouest de la montagne du Nivolet
est sculpté dans la pile stratigraphique des couches qui
s'étagent du Jurassique supérieur au Crétacé
inférieur. Elles sont régulièrement stratifiées
et doucement inclinées vers l'est avec un pendage qui diminue
du NW vers le SE en se rapprochant de l'axe du large synclinal
de la Doria et des Déserts, qui passe à peu
près par le col de la Doria et par Monterminod.
Le versant est traversé en biais par le décrochement
de la Doria qui se prolonge sous les alluvions dans l'axe
de la cluse de Chambéry et a dû en déterminer
l'emplacement et l'orientation.
NB : Au niveau de Chesses il subsiste un doute sur le point de savoir si le décrochement de la Doria correspond à la faille qui s'engage dans le vallon descendant vers le village ou s'il traverse la barre Tithonique (auquel cas la faille du vallon serait le prolongement, décalé vers l'ouest, de la faille du Nivolet).
La succession stratigraphique du Berriasien-Valanginien s'y caractérise, comme dans le nord de la Chartreuse au Joigny et, plus au sud, dans les chaînons de la Chartreuse médiane et occidentale, par l'absence des marnes de Narbonne et par l'invasion du faciès des calcaires du Fontanil, qui envahit la succession vers le bas. Ils forment plusieurs barres rocheuses étagées dans la pente (les anciens auteurs, avant 1945, avaient cru qu'il s'agissait de répétitions dues à des plis couchés ...). La succession y ressemble finalement beaucoup à celle de la coupe du Fontanil ; elle prolonge vers le nord celle observable aux alentours sud et est de Montagnole (crêtes Pellaz - Joigny), qui a été décryptée en 1967, bien après la parution de la feuille Chambéry.
|
|
|