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Le versant occidental de la Moucherolle
Au sud de Villard-de-Lans, le coeur de molasse
miocène du grand val de Lans s'étrangle, à
mi-distance du bourg et de l'embranchement où se séparent
la route D 215b, qui va à la station de ski du Balcon,
et la D 215, qui remonte le torrent de Corrençon. Le cours
de ce dernier suit sensiblement la charnière du synclinal,
qui plonge nettement vers le nord, de sorte que le lit du torrent
coupe toute la succession des couches du Sénonien, de haut
en bas, avant de déboucher, au droit du Peuil, dans la
cuvette de Corrençon.
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Panorama du val de Lans et du Vercors oriental
vu du sud-ouest, d'avion, depuis l'aplomb sud de Corrençon
a.S = anticlinal de Sornin ; s.vL = synclinal
de Villard de Lans; a.M = anticlinal du Moucherotte ; s.F
= synclinal de la Fauge ; ØM = chevauchement du
Moucherotte ; Ø? = autre tracé, hypothétique,
du chevauchement du Moucherotte ; f.Cl = faille des Clots (commentaires plus détaillés
à la page "col de l'Arc").
Observer le plongement convergent des axes de plis de part et
d'autre de la cuvette du Val de Lans. La vue est prise pratiquement
dans l'axe du synclinal transverse de Saint-Nizier
(voir la page "Lans").
Cette cuvette correspond à la transformation
de la combe de la Narce, ouverte dans le niveaux tendres de l'Albien,
en un val très ouvert. Le plancher de Lumachelle de ce
valou d'Urgonien (suivant les points) a été largement
mis à nu par l'érosion, en dalle structurale*, sur
les pentes situées à l'ouest du village. tandis
qu'à l'est les premiers reliefs boisés sont directement
formés d'Urgonien (qui est sans doute surélevé
par une faille NE-SW, prolongeant plus ou moins vers le sud-ouest
la faille des Clots (abords de la station du Balcon de Villard).
La dépression de Corrençon
vue du sud, depuis la route du Clôt de la Balme.
s.VL = synclinal de Villard-de-Lans.
L'ouverture de ce val résulte d'un affouillement
par des langues de glaciers locaux, dont le passage est effectivement
attesté par l'abondance des matériaux morainiques
qui tapissent les pentes. En particulier une langue devait descendre
de la Petite Moucherolle, par les vallons du Clôt de la
Balme, et être repoussée vers l'ouest par le verrou
rocheux des Rochers de Combeauvieux (dont l'Urgonien est surhaussé
par une faille N-NW - S-SE) pour finir par creuser son ombilic
frontal à l'emplacement du chef-lieu.
Les Rochers de Combeauvieux (détail d'une
petite portion de la falaise)
vue du sud-ouest, depuis la piste des Moucherolles, 150 en amont
du pied des pistes.
Il s'agit d'un abrupt de faille, dans lequel on distingue,
en section, une ébauche de chevauchement (Ø)
à vergence* ouest, au sein même des couches urgoniennes
(stratification = s0).
Il est probable que le chevauchement relève de la phase
de déformation P2, tandis que le jeu de la faille de Combeauvieux
(lui même en chevauchement) serait attribuable à
la phase P3, plus tardive.
Les pentes supérieures des pistes de
ski (Forêt de Villard) sont installées sur la dalle
structurale, percée de lapiaz, du sommet de l'Urgonien
du flanc ouest de l'anticlinal de la Moucherolle, qui culmine
aux Rochers des Jaux (sommet de la montagne de la Cote 2000).
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Le versant nord de la Grande Moucherolle et les pentes
du Balcon du Villard.
vus du NW, depuis Bouilly (dans la plaine de Villard de Lans).
a.M = anticlinal de la Moucherolle (la vue est
oblique par rapport à l'axe du pli, ce qui explique le
décalage apparent des deux charnières figurées,
de part et d'autre de la trouée de la haute Combe de l'Ours.
Ø = chevauchement de
la Grande Moucherolle.
Les pentes des Rochers de Jaux ne montrent pas cet accident, qui
s'amortit donc vers le nord (ou vers le haut au sein des couches
urgoniennes supérieures).
Les tirets qui soulignent la stratigraphie correspondent sensiblement
à la limite entre Urgonien supérieur et Urgonien
inférieur.
Elles sont surplombées par la face nord
de la Moucherolle, dont les sépare une ébauche de
cirque glaciaire ancien, la Combe de l'Ourson.
cartes
géologiques au 1/50.000° à consulter : feuille
Vif
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