Glossaire de Termes divers


Stratigraphie, mouvements de terrain, etc...

(articles divers, non classés ...)
autres glossaires : Formes de Relief, types de Roches, déformations tectoniques, régions géologiques des Alpes

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Bedrock

Ce terme (mot à mot = "lit rocheux") est utilisé pour désigner le soubassement rocheux, "en place", d'une accumulation alluviale (alluvions fluviatiles ou glaciaires, éboulis etc..., en général quaternaires) .
Le bedrock est constitué de roches véritables, sédimentaires ou cristallines, suffisamment compactées pour être à la fois peu poreuses et peu friables, à la différence des alluvions (en général peu compactées).

La surface supérieure du bedrock est le plus souvent une discontinuité très importante dans la nature des roches et notamment dans leur perméabilité : c'est pourquoi les eaux (d'infiltration ou autres) qui circulent assez aisément dans les alluvions se rassemblent à la surface du bedrock, en général plus imperméable, et s'y font drainer en direction des points bas de celle-ci.

C'est l'origine de beaucoup de sources, qui correspondent à l'intersection, par la surface topographique, de tels drains naturels.


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Chenaux

Ce terme désigne les traces de creusement dûes au passage d'un cours d'eau. Deux cas principaux sont à envisager :

- Les Chenaux fluviatiles aériens, creusés par les rivières, à l'étiage, dans leur lit inondable. Ils sont souvent abandonnés, par suite de leur remplissage progressif, qui résulte de l'abandon de matériaux lorsque le débit (et donc la vitesse) du cours d'eau décroît : c'est là la cause du phénomène, bien connu, de la divagation des torrents sur les plans alluviaux (cours fluviatiles d'aspect "tressé", vus en carte) et de l'étalement des matériaux fluviatiles. Un tel processus règle également la construction des deltas (marins ou lacustres).
Un cas particulier est celui des chenaux périglaciaires alimentés par les eaux de fonte des glaciers et creusés à la marge de ceux-ci. On en trouvera une bonne illustration dans le quaternaire du Bas-Dauphiné.

- Les Chenaux sous-marins, creusés par des courants de toutes origines (littoraux, de flôt et jusant, de contour, etc) et de toutes orientations : ils se manifestent, en coupe, par une entaille à fond incurvé, qui recoupe les strates sous-jacentes. À l'intérieur du chenal d'autres strates se disposent avec un litage oblique par rapport aux précédentes. En effet les nouveaux sédiments qui remplissent le chenal lorsque le courant diminue (à l'occasion notamment de divagations) tendent à en tapisser le fond en remontant sur les pentes (où leur épaisseur s'atténue en donnant un litage en éventail). Lorsque cette disposition se répète de multiples fois sur une même coupe on obtient des figures dites de "litage entrecroisé".

Les remplissages des chenaux, qui apparaissent comme des lentilles dans les coupes où l'on peut les observer, correspondent donc en fait à des cordons d'orientation souvent zig-zaguante.


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Cortex, cortical

Le substantif "cortex", qui signifie "croûte" sert à désigner la périphérie de nodules (par exemple de silex) ou d'enclaves dans des roches métamorphiques ou plutoniques. À l'échelle des ensembles régionaux il a été adopté pour désigner l'enveloppe de terrains métamorphiques les plus récents (sans doute en grande partie d'âge Dévonien à Carbonifère ancien) qui repose sur les terrains métamorphiques plus anciens du massif du Pelvoux et de ses annexes (qui en constituent le "noyau").

Dans ce sens c'est plutôt le qualificatif "cortical" qui est employé ("série corticale").


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Géosynclinal

Employé en qualificatif comme en substantif, ce terme, ancien mais encore commode, s'applique aux dépots marins accumulés dans des dépressions allongées transformées depuis en chaînes de montagnes (elles étaient supposées s'être formées par une inflexion synclinale à l'échelle de la croûte, alors que l'on sait maintenant qu'il s'agit d'un étirement de cette dernière).
On a longtemps utilisé la distinction entre sillons "miogéosynclinaux", de profondeur modérée et à soubassement de croûte continentale ("sialique"), et fosses "eugéosynclinales" plus profondes, à dépôts pélagiques reposant sur un soubassement de croûte océanique (à matériel volcanique, "simique")


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


glissement de terrain

On désigne sous ce nom, par opposition avec les paquets tassés, les masses mises en mouverment sous leur propre poids qui concernent un matériel asssez meuble pour se déformer au cours de son déplacement.

Un des aspects les plus fréquent de la déformation est la transformation en coulée boueuse ; un autre est le débitage de la masse en glissement par des crevasses plus ou moins concentriques étagées qui fragmentent le paquet en tranches successives.

exemples : Saint-Ours (vallée de l'Ubayette, Alpes de Haute Provence)


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Néocomien

Employé en qualificatif comme en substantif, ce terme, ancien mais commode dans bien des cas, s'applique aux couches du Crétacé tout à fait inférieur, c'est à dire à l'ensemble des trois étages Berriasien, Valanginien, Hauterivien.


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Paléozoïque, Mésozoïque, Cénozoïque :

autres noms enployés pour désigner les trois ères qui se partagent les temps géologiques (à partir de l'apparition des premiers fossiles), savoir, respectivement :

primaire, secondaire et tertiaire.

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Pénéplaine

Ce terme désigne une vaste surface à peu près aplanie par l'érosion (et non par comblement sédimentaire, à la différence des plaines alluviales).

Dans les Alpes une telle pénéplaine s'est formé à la fin du Primaire au terme de l'érosion de la chaîne hercynienne. C'est sur ce vieux sol que se sont déposés, au début de l'enfoncement qui a préludé à l'ouverture, au Jurassique, d'une "mer alpine", les premiers sédiments de l'ére secondaire (au Trias). Aussi appelle-t-on "pénéplaine anté-triasique" cette surface, dont on observe de ci de là des morceaux, lorsque l'érosion a mis à nu le soubassement des toutes premières couches de la succession sédimentaire mésozoïque. On l'observe notamment assez bien autour de Chamrousse et autour des lacs qui dominent l'Alpe-d'Huez.


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


slumping

On appelle ainsi un niveau, dans une succession de couches, où les strates sont tordues, plissées de façon capricieuse, ou même disloquées, alors que celles qui les encadrent (tant en dessus qu'en dessous) sont régulièrement stratifiées. Cette désorganisation passagère de la stratification est due au glissement d'une tranche de sédiments encore mous (fraîchement déposés) sous l'effet d'une inclinaison du fond sous-marin (souvent elle témoigne ainsi de ce qu'elles ont subi un basculement).

Coupe schématique d'un slumping

(le glissement s'est fait ici de droite à gauche)
Les "slump-balls" sont des fragments de strates enroulés sur eux-même, formant ainsi une boule.

Deux slumpings étagés
dans la vallée du Buëch, en amont de Serres.
Deux niveaux de perturbation de la stratification sont visibles, séparés par un banc normal : à gauche, dans la base du Barrémien (c'est un slumping peu évolué, qui se limite à des basculements et torsions de couches calcaires) ; au centre dans le sommet de l'Hauterivien (c'est un slumping plus évolué, où les couches, plus riches en marnes, sont assez disloquées)

Succession de slumpings de différents types

Hauterivien du versant oriental du Roc de Garnesier (Dévoluy méridional)
Les différents types distingués sont dénommés, en marge, en fonction du degré de dislocation des couches.
N.B. : En haut du cliché la succession est affectée par une faille dont la formation, beaucoup plus tardive, est totalement indépendante de celle des slumpings (cette faille détermine un joli crochon* qui témoigne de son jeu en chevauchement)

un niveau de slumping* dans des bancs purement calcaires

Barrémien des Baronnies orientales au sud de Gap, à l'ouest du village du Caire (section Gap-Digne)


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



Tassements, Paquets tassés, Paquets glissés

On désigne ainsi les paquets rocheux qui ont glissé en bloc, sans se disloquer (ou en ne se disloquant que partiellement), sur le flanc d'une vallée.

Un oeil exercé les reconnaît aisément à un ensemble de caractéristiques géomorphologiques, dont la plus importante est le fait d'être situé en contrebas d'un cirque de falaises (c'est la "niche d'arrachement", d'où a été arraché le paquet). Ces falaises sont garnies à leur base par une jupe d'éboulis, dessinant un croissant de lune, qui colmate plus ou moins complètement la crevasse ouverte par le glissement. Les traces de cette crevasse persistent souvent sous la forme d'un vallonnement arqué ceinturant, du côté amont, le bombement formé par le paquet rocheux glissé.

En terrains sédimentaires les paquets glissés correspondent souvent à des gâteaux de roches résistantes dont le soubassement a cédé sous leur poids à la suite de son sapement (par les rivières ou par les glaciers). On les observe donc à deux niveaux de la pente, ce qui est souvent désigné du nom de redoublement.

Une erreur classique est de ne pas reconnaître l'origine réelle de tels redoublements et d'en chercher une explication tectonique (en général on invoque un chevauchement...!).

On peut évidemment considérer que la surface sur laquelle a glissé le paquet effondré est celle d'une faille normale*, mais le moteur du mouvement étant la seule pesanteur on ne range pas ce genre de phénomène dans la véritable tectonique (on a créé le terme de "structures collapses", c'est-à-dire d'effondrement, pour les désigner)

voir aussi "éboulements*"
exemples de paquets tassés et d'éboulements "ordinaires" (d'origine analogue).
- page Vars (section Embrunais)
- page Moucherotte (section Vercors)
- page Mont-Sec (section Belledonne)
- page Taillefer nord (section Oisans)
- page Tours-Saint-Jacques (section Bauges)
- page Mont Lachat de Châtillon (section Bornes)
- page Quatre-Têtes (section Bornes)
- page Grand Galbert (section Belledonne)
- pages Vallouise et Montbrison (section Briançonnais)


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Transgression

Terme désignant le fait que des sédiments reposent sur une ancienne surface continentale, qui a été progressivement envahie par l'avancée de la mer vers l'intérieur des terres (on peut donc parler du sens d'une transgression).

Une transgression fait nécessairement suite à une lacune de sédimentation correspondant à une période plus ou moins longue. Par contre il y a diverses origines pour les lacunes, qui peuvent se produire sans émersion, par érosion sous-marine ou par absence de dépôt. De fausses lacunes correspondent à des périodes où les dépôts ont été très peu abondants et ont formé une couche très mince (quelques centimètres par exemple pour plusieurs dizaines de millions d'années) : on parle alors de série condensée.


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


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