Voiron : pentes nord-orientales :
La Garenne, Orgeoise, Monure
Les pentes nord-orientales de la cuvette de
Voiron, que dominent les collines de Monure et de Vouise, montrent
un étagement de replats, plus ou moins nets, qui correspondent
aux divers niveaux atteint par les dépôts abandonnés,
depuis le stade 1 jusqu'au stade 5 du retrait würmien, en
marge de la langue glaciaire qui a occupé ou obturé
cette dépression du côté sud.
Panorama, sur 180°, de la bordure orientale
de la cuvette de Voiron
vu depuis la colline de Charauze (au nord de la ville) ;
version plus grande, commentée, de cette image
En contrebas de la moraine 2, qui ceinture
la cuvette du côté septentrional, l'on ne rencontre
pas de crêtes morainiques. Cela vient de ce que, aux stades
3 et plus récents, les eaux de la Morge, augmentées
de celles de la fonte de la langue glaciaire, y formaient un lac.
En effet ces eaux ne pouvaient s'écouler qu'en contournant
par le nord de la langue de glace, avant de s'évacuer à
l'ouest de Voiron par les vallées mortes qui y entaillent
les collines. L'extrémité septentrionale de la langue
de glace trempait donc dans l'eau du lac, de sorte que les matériaux
morainiques s'y diluaient dans l'eau et n'y ont formé aucune
crête morainique.
version
plus grande, muette, de cette image
Faubourgs et pentes septentrionales de Voiron
vus du sud-ouest, depuis Saint-Olive (cliché
datant de 1962)
L'altitude de prise de vue est celle du sommet de la terrasse
de La Garenne
Carte
des dépôts quaternaires des environs de Voiron
Analyse du quaternaire des environs de Voiron
La plus belle trace des formes de relief dues
à cette histoire géologique récente est constituée
par la terrasse de la Garenne, formée lors de l'épisode
stadiaire 4. Jusqu'aux années 80 (avant qu'elle soit envahie
par les constructions) elle offrait, à la faveur de petites
carrières, des coupes de ses dépôts, ce qui
permettait d'y observer des dispositions sédimentaires
intéressantes.
Coupe de la partie supérieure des dépôts
de la terrasse de La Garenne
Succession fluvio-lacustre, à stratification
sub-horizontale avec, vers le bas, prédominance de dépôts
fins, de décantation dans des eaux calmes (lac) et, vers
le haut, apports plus grossiers abandonnés par des courants
fluviatiles, lorsque la dépression commence à être
comblée.
Au sommet, la lentille de cailloutis (consolidés en conglomérat)
correspond à l'un des chenaux qui parcouraient le sommet
de la terrasse pour en gagner le bord occidental et évacuer
leurs eaux par les vallées mortes qui entaillent les collines
à l'ouest de Voiron.
Un micro-diapir*, dans les sables de la partie basse
de la terrasse de la Garenne
Sous le poids des couches supérieures, le sable
limoneux non consolidé, encore gorgé d'eau, a localement
giclé vers le haut en rebroussant et en perçant
une croûte sableuse mieux indurée.
Documents sur le quaternaire du Bas Dauphiné
Pour en savoir plus sur les dépôts morainiques et
fluviatiles des environs de Voiron et du seuil de Rives, voir
la publication
n° 163
cartes
géologiques au 1/50.000° à consulter : feuille
"Voiron".
Aller plus au nord ? :
Le Verdin, Macherin
Aller plus à l'ouest ? :
La Murette - Apprieu, vallée de la Fure
Aller plus à l'est ? :
Saint-Étienne-de-Crossey
Aller plus au sud :
Voiron
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