Voiron
Bien que se qualifiant de "Porte de la
Chartreuse", cette ville est en réalité située
à l'extérieur du massif, dans le sillon
molassique périalpin. Ce sont en effet les conglomérats
du Miocène qui forment tout le bedrock* de la cuvette où
se loge la ville. Ils affleurent notamment à la montagne
de Vouise (735 m.), qui domine la ville avec sa statue monumentale
et dans les gorges que la Morge a creusées entre le bassin
de Saint-Ètienne-de-Crossey
et son débouché dans.la dépression de Voiron.
Les quartiers anciens de la ville de Voiron, et
son agglomération en 1967
vus du sud, d'avion (altitude de vol = environ 800 m) ;
version plus grande, muette, de cette image
Le bedrock de molasse miocène affleure dans
les pentes des reliefs dominant la ville. Il est recouvert par
les alluvions glaciaires et fluviatiles dans la dépression
où s'étend l'agglomération.
L'horizon oriental des collines dominant la
ville est barré par la puissante muraille du chaînon
de la Grande
Sure avec lequel débute véritablement la Chartreuse.
*
version plus grande, muette, de cette image
Voiron et la bordure occidentale de la Chartreuse
vus de l'ouest, depuis les collines dominant la ville
(Charauze).
ØV = chevauchement de Vorepppe (le Miocène
du synclinal de Voreppe n'apparaît que difficilement, par
dessus la voûte urgonienne du mont anticlinal de Ratz.
On a souligné d'un tireté blanc la ligne de crête
de la moraine de la 2° étape de retrait du glacier
würmien, qui court à flanc de la montagne de Ratz.
Elle descend doucement vers l'est car elle correspond au bord
méridional d'une langue glaciaire diffluente qui s'avançait,
vers la gauche, jusqu' à Saint-Étienne de Crossey
(voir la carte)
La ville elle-même est
bâtie dans un amphithéatre fermé du côté
nord, dont le fond et les pentes sont garnis par les dépôts
morainiques et fluviatiles qui ont été abandonnés
en marge du glacier de l'Isère au cours des étapes
successives de la fonte de ce dernier, entre 10.000 à
30.000 ans avant JC.
Les dépôts fluviatiles déposés dans
la dépression, que le glacier barrait alors du côté
sud, forment notamment la belle terrasse de La
Garenne, dominant le faubourg de Sermorens. Les carrières
qui en entaillaient le rebord montraient (avant les années
80, où elles furent masquées par des constructions
multiples) de belles coupes de ces
alluvions.
La bordure orientale de la cuvette de Voiron
montre, à leurs différents étages, les traces de ces
occupations successives par le glacier würmien, avec ses
alternances de moraines et de terrasses alluviales.
version plus grande, commentée, de cette
imagePanorama,
sur 180°, de la bordure orientale de la cuvette de Voiron
vu depuis la colline de Charauze (au nord de la ville) |
Carte de la région située au nord-est
de Voiron au Quaternaire récent
figure agrandissable
Les numéros indiquent les épisodes de
retrait du front de la langue glaciaire iséroise qui occupait
la dépression de Voiron. À l'angle nord-ouest de
la carte est représentée l'extrémité
méridionale de la langue de glacier rhodanienne de l'Ainan
(voir la carte d'ensemble du Bas Dauphiné).
L'épisode de retrait 3 se subdivise assez visiblement en
deux sous-stades, chacun avec sa crête morainique (M3'
et M3"). Durant les épisodes de retrait 3 les
eaux de la Morge s'échappent en passant à flanc
des buttes de Tolvon et de Vouise, où elles s'enfoncent
en créant les gorges (qui se sont encaissées plus
profondément par la suite), pour alimenter le lac de la
dépression des Blanchisseries, au nord de Voiron.
Carte détaillée des dépôts
quaternaires de la cuvette de Voiron, et commentaire explicatif.
Voiron et les collines du Bas Dauphiné
vus des Rochers de Chalves ; version plus grande, muette, de cette image
On voit bien se dessiner l'amphithéatre, cerné de
collines qui culminent 400 m à 600 m au dessus de la ville,
dans lequel s'avancait (de la gauche vers la droite) la langue
du glacier isérois.
Lors du maximum de la glaciation de Würm la montagne de Vouise
(à droite) n'émergeait des glaces que par son extrême
sommet ; celle de Bavonne et celle
du Ratz en dépassaient par contre
sur toute leur longueur mais ne représentaient cependant
que de modestes ilots cernés de glace.
Pour
mémoriser la page ou son adresse demander l'ouverture, dans
une nouvelle fenêtre, du cadre qui la contient.verdin.htmlN.B. Les liens entre parenthèses
sont des raccourcis qui font perdre la barre de boutons
Aller à la page d'accueil du
site