Les deux vallées qui convergent à
Thônes correspondent à la bordure occidentale d'une
grande zone à relief mou et boisé qui sépare
les Bornes proprement dites du chaînon des Aravis. Le remplissage
tertiaire de cette dépression de Thônes masque des
replis, orientés NE-SW, qui sont en outre ployés
par le synclinal
de Serraval en oblique aigu par rapport à leurs axes
(voir la carte
structurale) : il s'agit donc d'un synclinorium*.
La ville de Thônes commande l'entrée d'une
cluse percée par le Fier à travers l'anticlinal,
plus occidental, du Bargy. Elle est logée plus précisément
dans les couches inférieures du flysch nummulitique, au
flanc ouest du premier des plis mineurs du synclinorium (le synclinal
de Thônes sensu stricto)
Le Mont Lachat de Thônes est un crêt tout à fait typique formé par la dalle urgonienne du flanc nord-ouest du synclinorium de Thônes. Il est traversé, en oblique aigu par rapport à sa ligne de crête, par un système de cassures à compartiment sud-est effondré (décrochements du Lachat). Ces failles sont de la même famille que celles de la Colombière et se poursuivent vers le sud, au delà du Fier, par le décrochement de Montremont, dont le rejet décrochant est manifeste à la traversée du synclinal du Lindion.
Immédiatement au sud de l'agglomération
de Thônes, tous les axes de plis s'infléchissent
pour prendre une direction N-S, selon une torsion qui correspond
au passage à la branche méridionale de la virgation
des Bornes.
Le crêt urgonien du flanc oriental de l'anticlinal du Bargy,
qui s'élève en direction de la Tournette en formant
la crête du Cotagne, y est redoublée par une cassure,
le "chevauchement du Cotagne", qui relève vraisemblablement
de la phase
de déformation précoce du massif.