La Tournette, versant d'Annecy |
aperçu d'ensemble sur le chaînon de la Tournette |
La dénivellation relativement importante des abrupts qu'il faut franchir, pour atteindre le sommet (2351 m.) de cette montagne par son versant occidental, est due à ce que la corniche urgonienne s'y répéte trois fois, par le jeu d'un enchaînement de deux plis déversés vers l'ouest : le synclinal d'Arclosan, à l'ouest, surmonté par l'anticlinal du Varo, à l'est (cf. coupes, ci-après).
Cette structure est compliquée par un
certain nombre de cassures parmi lesquelles on repère tout
spécialement le petit chevauchement de la Tournette
qui franchit la crête peu au sud du sommet. Il est à
l'origine de la formation du petit chapeau d'Urgonien sommital
("le Fauteuil", 2351), qui représente le flanc
inverse d'un crochon synclinal, sous lequel s'engage une vire
de grès albiens dans le versant ouest de la crête.
La formation de ce chevauchement a vraisemblablement été
associée au plissement général des Bornes.
D'autres failles, comme celles du Varo et de la Bajulaz,
sont par contre très proches de la verticale (voir les
coupes ci-après) et longitudinales
par rapport aux plis. Elles s'avèrent antérieures
à la formation de ces derniers (cf page "Tournette
sud").
Enfin ces plis et failles sont coupés transversalement
(mais en biseau aigu) par le décrochement dextre du
Charvet : il détermine le ravin de ce nom puis, dans
les pentes plus septentrionales, à l'aplomb du sommet,
son tracé longe le pied des falaises urgoniennes supérieures
de la montagne (il n'y est pas indiqué sur la carte
géologique au 1/50.000°) pour déboucher
en face nord, dans les ravins du Varo.
version plus grande , muette, de cette image La faille des rochers du Châtelard, dans le versant
ouest de La Tournette Sa présence constitue un défaut dans le rempart des falaises urgoniennes inférieures de la montagne. Cette zone de faiblesse est mise à profit par le tracé du sentier qui monte depuis les chalets de l'Aulp, qui grimpe le long de la surface de cassure sur quelques dizaines de mètres, avant de suivre en vire le sommet de l'Urgonien. Le rejet de cette faille (f.C des coupes), dont le sens et l'ampleur sont très bien établi par le décalage du sommet de l'Urgonien et par le crochon de la base des couches du Sénonien, la range dans les failles inverses. Pourtant son pendage, très supérieur à 45°, est anormalement fort pour une faille compressive. Cela vient de ce qu'il s'agit en fait d'une ancienne faille normale (anté-sénonienne), qui a été basculée (vers la droite, dans le sens des aiguilles d'une montre sur cette vue) par le plissement du synclinal d'Arclosan (elle se situe en effet dans le flanc ouest de ce pli). Elle est donc très analogue à la "faille ouest d'Arclosan". |
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