Nom du fichier : http://www.geol-alp.com/h_vercors/lieux_vercors/eperrimont.html

L'Éperrimont, 1441 m. ; Le Pieu, 1270 m.

abords septentrionaux de Prélenfrey

Entre Vif et Prélenfrey, le rebord subalpin* présente la particularité de comporter deux barres tithoniques, étagées l'une au dessus de l'autre. La barre supérieure forme même deux sommets boisés, l'Éperrimont et le Pieu (ou Bémont), en contrebas de la barrière urgonienne.


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Les abords septentrionaux de Prélenfrey
vus d'avion, depuis le sud-est.

En arrière-plan la neige souligne la dalle du Ranc des Agnelons qui tranche les couches urgoniennes rebroussées par le chevauchement du Moucherotte (ØM) ; celui-ci est décalé vers le haut, dans les pentes nord-orientales du Roc Cornafion, par la faille verticale des Rochers de l'Ours (f.rO)
Pour plus de détails sur les crêtes entre le col Vert etla col de l'Arc voir la page "Cornafion"
Pour plus de détails sur les basses pentes du Pieu (carrière de pierre à ciment), voir en fin de page

Le rebord subalpin à la latitude de la Grande Moucherolle

(suite, vers la gauche, du paysage ci-dessus)

Ce célèbre "redoublement" du Tithonique est dû au passage d'un chevauchement, dont la surface est presque horizontale (voire même légérement plongeante vers l'ouest). Il est pratiquement certain que ce chevauchement n'est autre que celui du Moucherotte, bien que le raccord entre les deux ne soit pas observable, pour cause à la fois de masque végétal et ébouleux et de hiatus d'érosion dans le vallon supérieur du Lavanchon.

version plus grande, sans commentaires, de cette image

Le redoublement du Tithonique de l'Éperrimont

vu d'avion, du sud

sous cet angle on observe une coupe naturelle orthogonale aux structures : voir son interprétation en coupe 3, ci-après.



Cette interprétation, exprimée dans la coupe ci-dessous, suppose cependant que le raccord (invisible) entre les deux tronçons de chevauchement correspond à une zône d'inflexion synforme* de sa surface de chevauchement.

Coupe à travers la marge est du Vercors au nord de Prélenfrey

Ceci n'a rien de choquant pour trois raisons :
1 - parce que cette même surface subit plus à l'ouest une autre inflexion, antiforme* celle-là, en franchissant la crête de ce chaînon (cf. coupe ci-dessus).
2 - parce que, plus au nord, cette surface décrit effectivement une telle inflexion synforme dans le versant oriental du Pic Saint-Michel (cf. cliché ci-dessous).
3 - parce que on voit parfaitement, dans le chaînon Gerbier - Cornafion, la surface du chevauchement du Moucherotte plonger vers l'est avec la pente voulue pour se raccorder avec celle de l'Éperrimont (cf. cliché ci-dessous).


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Les arêtes du Gerbier et les pentes des bois de Prélenfrey
vues presque d'enfilade, du sud.

On voit bien le rebroussement (en crochon*) des bancs urgoniens, sous la surface (hachurée) du Ranc des Agnelons : celle-ci correspond au miroir de faille du chevauchement du Moucherotte, dénudé par l'érosion qui a déblayé ici tout le compartiment chevauchant.
En arrière plan ce compartiment est préservé et forme le pic Saint-Michel et la crête des Crocs. (interprétation coupe 3, figure ci-dessus).

Presque en fond de vallée, peu au nord du village de Champrond (au sud de Vif), les alternances marno-calcaires de l'Argovien sont exploitées comme pierre à ciment. A la faveur de cette carrière on peut observer la flexion des couches par un pli synclinal fortement déversé vers l'ouest.

La carrière de pierre à ciment de Champrond
vue de l'est, depuis les environs du Croset

Les couches de l'Argovien dessinent un beau pli synclinal, ouvert vers la droite, dont l'axe est presque parallèle à la surface topographique (elle rentre un peu dans la montagne, du nord vers le sud). La trace de son plan axial est indiquée en tirets espacés.
Pour une vue d'ensemble sur le contexte de cette carrière en haut de page

Une interprétation séduisante est que cette charnière représente le crochon du chevauchement du Moucherotte, car la surface de ce dernier passe peu au dessus de la barre des Rochers de l'Église Saint-Michel.

Toutefois cela impliquerait que cette surface de chevauchement décrive là une inflexion antiforme (de façon a y prendre un pendage plutôt vers l'est, comme le plan axial du pli). Cette interprétation n'avait pas été prise en compte sur les coupes de ce secteur (cf. ci-dessus) mais ne présente pas de difficulté majeure puisque l'on sait que la surface de chevauchement du Moucherotte décrit une sinuosité comparable entre le Pieu et la Crête des Crocs.



cartes géologiques au 1/50.000° à consulter : feuille Vif

Villard de Lans

col de l'Arc

Comboire
La Fauge LOCALITÉS VOISINES Vif

Moucherolle

Deux Soeurs

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