Structure du Vercors |
A/ Vues générales sur le massif |
B/ Divers documents et exposés complémentaires, plus locaux. |
Concernant les rapports entre structures du
Vercors et celles de la Chartreuse
voir la page consacrée à la trouée
de Grenoble, le schéma cartographique ci-après
et les publications
n° 094
et n° 175
Légende des accidents tectoniques figurés (du NW au SE) aR = anticlinal du Ratz (charnière en genou
de La Buisse) ; FB = faille des Balmes (du Ratz ); fM
= flexure de la Dent de Moirans (flanc est de aR); fP
= flexure de la Poste de Voreppe (flanc ouest de sV) ; sV
= synclinal de Voreppe ; cV = chevauchement de Voreppe
; aE = anticlinal des Égaux (= anticlinal frontal
de la Chartreuse occidentale) ; sA = synclinal d'Autrans
; cS = chevauchement de Sautaret ; aSo = anticlinal
de Sornin ; fN = flexure de Noyarey (flanc est de aSo);
fE = flexure des Engenières ; FF = failles
du Fontanil ; fVa = flexure de la Grande Vache ; sSa
= synclinal de Sassenage (= sC) ; sC = synclinal du Cornillon
(= sSa) ; cSa = chevauchement de Sassenage (= cM) ; cM
= chevauchement de Mont-Saint-Martin (= cS) ; aSa = anticlinal
de Sassenage (= fG ?) ; fG = flexure de Génieux
(= aSa ?) ; sP = synclinal de Proveysieux ; CCO
= chevauchement de la Chartreuse orientale ; sN = synclinal
du Néron ; FBr = faille des des Bruziers ; FBa
= failles de la Bastille ; aEc = anticlinal de l'Écoutoux
; sS = synclinal du Sappey. |
Concernant la structure du Vercors oriental
Le Vercors oriental , c'est-à-dire les
vals d'Autrans et de Lans, est un vaste synclinorium* limité
du côté est par le chevauchement du Moucherotte (prolongement
du chevauchement de la Chartreuse orientale), que la trouée
de l'Isère coupe obliquement en aval de Grenoble.
Il est doté d'une tectonique "hésitante",
avec des plis très ouverts affectés même de
chevauchements mineurs rétroverses (ce qui se manifeste
clairement dans la coupe naturelle des falaises
de la Buffe). Il doit à ce trait le caractère
éminemment jurassien de son relief.
Du côté ouest le Vercors oriental est limité par une barrière d'abrupts qui suit une ligne de chevauchement, plus ou moins complexe selon les points, dont l'accident principal est le chevauchement de Rencurel. Cet accident, bien visible au débouché ouest des gorges amont de la Bourne, se termine du côté nord en se branchant sur la faille de Voreppe (alors que celle-ci se poursuit vers le sud-ouest en direction de la plaine de la Basse Isère) : il représente en somme l'équivalent méridional du chevauchement de la Chartreuse occidentale. Vers le sud cette cassure s'amortit, aux environs de Saint-Martin en Vercors, en se transformant en un décrochement sénestre, la faille de Carette.
La partie septentrionale du Vercors oriental est partagée longitudinalement en deux par l'anticlinal de Sornin qui s'efface vers le sud au niveau de Villard-de-Lans. Le mont jurassien qu'il détermine sépare deux dépressions synclinales : à l'ouest le val* d'Autrans, qui s'étrangle vers le sud avant les gorges de la Bourne, à l'est le val* de Lans.
Le val de Lans est une large dépression,
allongée N-S. Elle résulte en fait de l'intersection
du synclinal de Villard-de-Lans, qui est le pli majeur
de ce val, par un pli oblique, le "transsynclinal de Saint-Nizier".
En effet, depuis Saint-Nizier jusqu'au sud de Villard-de-Lans,
les plis de la partie ouest du Vercors oriental (anticlinal de
Sassenage puis anticlinal de Sornin) plongent vers le sud en se
rapprochant de l'axe de cette inflexion et s'effacent en l'atteignant.
Ces plis font en outre place, au sud de Corrençon et de
La Chapelle en Vercors, c'est-à-dire au delà du
transsynclinal, à d'autres plis similaires (anticlinal
de la Moucherolle et synclinal de la Fauge) qui plongent au contraire
vers le nord.
On peut donc considérer que l'anticlinal de la Moucherolle représente le prolongement méridional originel de l'anticlinal de Sornin et que le synclinal de la Fauge prolonge la partie du synclinal de Villard-de-Lans située au nord de Saint-Nizier (c'est-à-dire le synclinal à fond plat qu'encadrent les deux charnières des Engenières à l'ouest et de Sassenage à l'est).
Le transsynclinal de Saint-Nizier n'est qu'une vaste inflexion à fond peu déprimé, dont le tracé est donc très flou. Il est orienté N40, donc obliquement aux autres plis (qui sont d'ailleurs plus serrés et plus accusés que lui) ; il semble bien les avoir recoupé et tordu, donc résulter d'une déformation plus tardive qu'eux.
En fait le transsynclinal de Saint--Nizier constitue un équivalent méridional du synclinal de Serraval - Arclusaz qui traverse en long les Bornes et les Bauges orientales ; comme lui il représente sans doute un "pli de fond" (c'est-à-dire affectant le socle), parallèle au pli anticlinal qui est à l'origine du soulèvement du massif de Belledonne. De fait, ce synclinal coïncide avec le raccord, en profondeur, entre la zone de socle de la partie occidentale des massifs subalpins, qui plonge vers l'est, et celle où le socle se relève vers l'est (voir la coupe ci-après) : on peut le qualifier à ce titre de "synclinal bordier de Belledonne".
Concernant la structure du chaînon extrême oriental du Vercors
Si l'avancée du matériel chevauchant
sur la molasse miocène est démontrée au
niveau de la coupe 1 (transversale de Saint-Nizier et jusqu'aux
abords nord de Lans) elle est moins certaine plus au sud. En
effet, à partir de la latitude de Lans, les couches du
Sénonien, fortement redressées, s'enfoncent sous
le Miocène du val de Lans (voir la page "Lans"). Sur la coupe 2 la
présence de Miocène s'engageant sous le chevauchement
dans les pentes à l'ouest du Pic Saint-Michel est indiquée
de façon purement interprétative (d'après
J.DEBELMAS
1966) et s'avère plutôt douteuse (voir la
page "col
de l'Arc"). En fait le chevauchement principal passe à l'est des reliefs de la Grande Côte (tracé corrigé en rouge), même si on peut envisager l'hypothèse qu'il s'en détache une branche de chevauchement secondaire qui expliquerait le surhaussement du Sénonien de la Grande Côte par rapport au fond du val de Lans. |
Concernant les accidents rétrodéversés du secteur de Gresse :
L'origine du déversement "anormal", vers l'est, de l'anticlinal de la Moucherolle est vraisemblablement à rechercher dans des mouvements tardifs liés à la surrection de la chaîne de Belledonne, dans le prolongement axial de laquelle on se trouve précisément ici. En effet l'étude de la structure de cette chaîne révèle qu'elle a subi d'importants mouvements de coulissements parallèles à son allongement, ce qui a du amener son socle à glisser vers le sud - sud-ouest, en s'enfonçant sous sa couverture (voir les pages consacrées à la chaîne de Belledonne). On trouve d'ailleurs un autre chevauchement dirigé vers l'est dans la montagne du Conest, qui est un jalon intermédiaire sur l'axe de la voûte de la chaîne de Belledonne. Pour plus d'informations se reporter à la page consacrée à la dépression de la Gresse. |
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